(B-Stock) Laney A-Duo akoestische-gitaarversterkercombo

Handig te bedienen en geeft mooi geluid. werkt prima om mn akoestische gitaar en zang mee te versterken.

Ca fait beaucoup d'ampli pour 300€!



On joue dans la catégorie à 5X le prix. Donc on peut se permettre une paire d'erreurs. Cette paire est facile à trouver : l'entrée aux A FOND (les 60W de l'ampli y sont appliqués en permanence) et la boucle d'effets qui ne boucle rien (le signal send est toujours amplifié).



Pour le reste on joue dans la cour de l'AER Domino. En même un peu plus encombrant mais un poil plus léger. La réserve de puissance est réelle. Les 2 HP en papier avec cône coax pour les aigus font leur boulot correctement. Je suspecte que des HP de meilleure qualité pourraient faire un peu mieux niveau son, dynamique et surtout niveau rendement mais au prix du poids (aimant ferrite) ou du portefeuille (aimant neodymium). Les deux HP super cheap choisis par Laney se comportent remarquablement bien et sont d'un poids ridicule, probablement du niveau de poids de bons HP avec aimant neodymium. Donc une sensibilité modeste se traduit par un niveau sonore inférieur à ce qu'il pourrait être mais ce n'est pas vraiment un souci: à un certain point, on est repiqué, même avec un Domino. Je dirais que c'est un peu plus fort qu'un compact 60, un peu moins qu'un Domino 2 (100W). On garde le coffre, la réserve et la respiration d'un double ampli/double HP. Par contre, l'avantage par rapport à ces deux là est l'absence de pompage à fort volume. Ca clippe et c'est tout, ce que je préfère à un pompage outrancier qu'il faut plusieurs minutes pour détecter et corriger. J'ai viré mon domino pour cette raison. Je me suis fait prendre plusieurs fois et ça a été la goutte ...



Donc niveau ampli et HP, on en a plus que pour son argent. Sur le poids et l'encombrement : j'ai été surpris de la légèreté des HP. Le poids de l'ensemble vient en fait de la construction carrément massive : la menuiserie multi-plis (au lieu de l'habituel MDF contemporain) rappelle les constructions Laney/HH des années 80: du costaud fait pour durer et encaisser les hauts niveaux. Et quand je dis MDF contemporain, c'est pour la bonne gamme: la plupart des amplis cheap (comme celui ci) sont en aglo: lourd et fragile à la fois. Donc ici, le poids réside dans la menuiserie vintage plutôt que dans les HP. C'est un choix que je peux comprendre, surtout si on trouve, comme ça semble être ici le cas, des HP cheap et légers, capables de faire le boulot (somme toute assez simple) de restituer une guitare sèche et une voix.



Le plus important : les canaux d'entrée. C'est la meilleure partie de l'appareil. Si ce n'est le placement exotique, acceptable dans certaines configurations, impossible dans d'autres. Les deux canaux sont identiques et fournissent une connectique combo jack/XLR (Hi-Z/Mic) rassurante et une série de potards agréables pour le niveau d'entrée, l'EQ 3 bandes + un genre de loudness par poussoir. Le gain fourni est élevé, puisque un Takamine brownie clippe la piste avec le gain à 11-12h. Un Shertler bluestick onboard à ... 9h. A noter qu'on aura avantage à régler ça comme le gain d'un micro : il faut que ça s'allume (en intermittence) sans saturer. Le voyant ne signale pas un clip numérique mais l'approche du niveau adéquat. Si ça ne s'allume pas, niveau insuffisant. Et cela s'entend: plus encore que dans un AER, il faut "nourrir" la tranche avec du signal. On verra plus loin que l'absence de réglage de niveau de sortie se fera cruellement sentir.

Un truc qui m'a toujours chagriné sur les AER est le processing sur toutes les entrées. Un genre d'enhancer/exciter, une compression mystérieuse et probablement une bonne dose d'EQ sont appliqués sur toutes les entrées sauf l'entrée aux. Flatteur pour l'oreille, du musicien comme de l'audience et probablement cause du succès de la marque. Mais ça fatigue un jour ou l'autre.



Le Lanay A-duo n'a pas ce problème : le signal est transparent et rien ne vient l'affecter qui ne soit décidé par le musicien. Donc pas de flatterie, juste la vérité crue. A vous d'embellir si besoin, si vous n'avez pas d'ingé-son véritable sous la main.



Réglage des niveaux de sortie. Là AER fait beaucoup, beaucoup mieux. Juste un Master général. Pas de réglage des niveaux d'envois vers les effets ni la boucle; on a vu l'absence déroutante de réglage de gain de l'entrée aux. Tout cela sort effectivement l'ampli du domaine professionnel. Dommage parce que le reste y a tout à fait sa place : transparence du signal, joli rapport signal bruit et bel étage de gain, construction aux meilleurs standards, inversion de phase et même EQ spécifique à 4 positions/correction placement.



L'alim fantôme est exotique : toujours active (??) et 15V, ce qui ne va pas suffire à tout le monde. Apparemment le designer en chef pour ce produit était d'humeur espiègle... C'est peut être la farce de trop qui explique la diffusion confidentielle d'un ampli sorti il y a plus d'un an et qu'apparemment personne n'achète.



C'est bien dommage, parce que ça fait vraiment beaucoup d'ampli pour 300 €...



La forme est intéressante. C'est vrai qu'on pourrait être tenté de jouer assis dessus, façon cajon. Mais puisqu'il s'agit d'un ampli utilisé à des niveaux conséquents ça devient sans objet, pour cause de larsen. D'ailleurs, j'aime bien que le son soit dirigé vers mes oreilles, pas mon ... fondement.



En résumé, on en a pour son argent et plus. Ca me rappelle un peu les amplis HH (cad Laney) des années 80. Succès d'estime seulement, malgré une construction béton et des specs plus qu'intéressantes. Peu d'attrait marketing, des choix originaux tendant vers l'excentricité et finalement, une certaine exigence technique. Tout comme disons un HH studio 60, c'est un matériel qui en appellera au geek soucieux de son portefeuille et capable de s’accommoder d'une paire d'excentricités ainsi que d'une paire de choix fâcheux.



En ce qui me concerne, je peux vivre avec ces choix et ces excentricités plus facilement qu'avec le processing du Domino. et plus encore son pompage. Surtout pour moins d'un 5ième du prix...